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A la manière de G. Apollinaire, calligrammes sur la guerre

Publié le par C. NIEMAZ, professeur de français

A la manière de G. Apollinaire, calligrammes sur la guerre

A la manière d'Apollinaire, dont ils ont étudié attentivement le calligramme "La colombe poignardée et le jet d'eau", (dans Calligrammes, 1918), les élèves ont composé un texte poétique sur le thème de la guerre. Ils ont exploité leurs connaissances "techniques" (versification), les différentes lectures de textes (extraits de Barbusse, Giono, Vercors, Eich Maria Remarque, Veil, Levi) et d'images (Otto Dix, Picasso, cartes postales de Poilus, autochrome). Chacun exprime, dans sa production, ses émotions, ses doutes, ses espoirs...Les textes ont ensuite été transformés en Calligrammes...Bonne découverte !

A la manière de G. Apollinaire, calligrammes sur la guerre

Le calligramme d'Audrey P.

Les soldats plein de désespoir
Qui se battent pour la victoire
Leur espérance est massacrée
Les tranchées les ont condamnés

Leur corps est rempli de fatigue
Mais leur cœur est dur comme une digue
Dans leurs larmes leur restent du courage
Et leurs armes répandent le carnage

A la manière de G. Apollinaire, calligrammes sur la guerre

Le poème d'Arnaud D.

Sous la croix et le signe de la main
Il y a un terrible destin
Tout soldat se prépare à souffrir
Et même à mourir
Leur mort a été utile
Pour faire reculer le crime
C’est la vérité de la guerre
De perdre père et mère.

A la manière de G. Apollinaire, calligrammes sur la guerre

Le poème de Sophie D.

La mort s’est déguisée pour nous tromper
Ce sale piège où nous sommes tous tombés
C’est pas d’chance,
Le mauvais choix !
Donc c’est la douche…
Plus de cheveux…
Ils font les poches…
Hommes déchus !
On est fichus !

A la manière de G. Apollinaire, calligrammes sur la guerre

Le poème de Bastien C.

Les anciens souvenirs de naguère
Nous laissent seuls avec notre deuil
A insulter cette maudite guerre
Pour ces amis désormais en cercueil
Pour ces amis que la guerre a ravis
Pour nous laisser à notre folie
Pour nous laisser à la tristesse
A notre profonde détresse
Jusqu’à notre vieillesse…

A la manière de G. Apollinaire, calligrammes sur la guerre

Le calligramme d'Edgar P.

Ces appareils destructeurs
Ont créé le malheur.
Ils blessent et tuent pour le plaisir
De vaincre et de faire souffrir.
Les armes sont les bijoux des hommes,
Que l’on ne pourra jamais effacer d’une gomme.
Cet objet qui nous provoque,
On s’en moque !
Il ne sert à rien
A part nous donner un semblant de soutien.
Le temps de ces engins n’est pas celui des lois,
Alors aucun roi, aucune croix,
Pour ce pauvre monde en froid !

A la manière de G. Apollinaire, calligrammes sur la guerre

Le calligramme de Cyril D.

L’aigle noir qui jadis régnait
De sa bannière nous occupa
Sous une croix nos vies s’effondraient
La paix touchée du noir se teinta

Mais enfin aujourd’hui la fin de l’infamie
Nos drapeaux érigés face à l’oppression
Sont venus à bout du volatile ennemi
De notre opposant nous eûmes la reddition

Je goutte de nouveau à la vie
Je retrouve ma famille et mes amis
Mais nombre d’entre eux m’ont quitté
La victoire me semble désormais une absurdité

A la manière de G. Apollinaire, calligrammes sur la guerre

Le calligramme de Lisa-Marie G.

Tout est parti d'une balle
C'est là qu'a commencé le mal.
Adieu, êtres aimés, chère famille.
Adieu ma femme, ma fille.

Aujourd'hui ma vie est un enfer
Demain sera pire qu'hier.
Sous mes yeux je vois défiler ma vie.
Pour le plus grand bonheur de mes ennemis.

Je tiens dans mes mains une arme
tous ces hommes à terre...
je sens monter mes larmes
je pense à ma mère, à mon père...

Plus d'une fois j'ai frôlé la mort
C'est dans ces moments là qu'on voit que la vie vaut de l'or.
Je vois arriver la fin...
je ne serai sûrement plus là demain...

A la manière de G. Apollinaire, calligrammes sur la guerre

Le poème de Carolane D.

Le guerrier, la lame à la main,
L’animal s’élance,
Avec tous ses sens,
Fait face au destin.

Il n’a que son arme,
Il ne pourra plus verser de larmes,
Lorsqu’il verra dans le reflet de son âme,
L’instinct de l’animal infâme.

Peu importe combien il essaie,
Elle prend toujours le dessus,
Il se cache derrière les haies
Et taillade sans refus .

La guerre est sans pitié,
Faisant place à la survie,
L’animal finit poignardé
Par sa propre lame, s’enfuit sa vie.

A la manière de G. Apollinaire, calligrammes sur la guerre

Le calligramme de Stessy S.

Tout le temps dans les tranchées
Toutes les barbes sont embroussaillées
Les bras et visages sont entaillés
Leurs yeux sont petits, brouillés, collés.

En attendant leur permission,
Ce sont des ours qui pataugent et grognent
Cette guerre est une malédiction,
Ils ne reverront sans doute jamais leur cigogne.

Ils sont tout emmitouflés,
A la manière d’un nouveau-né
Mais plus le temps d’y penser,
Le massacre est arrivé !

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